La toxicomanie et la violence se banalisent dans les établissements d’enseignement secondaire. Des initiatives pour juguler ce fléau se multiplient dans les quatre coins du Cameroun.
Drogue et violence, un cocktail explosif dans les lycées et collèges camerounais. Selon la dernière enquête du Comité national de lutte contre la drogue, 15% des jeunes consomment de la drogue. Face à cette situation, l'éducation nationale multiplie les actions de prévention. Même les chefs d'établissement n'hésitent pas à mettre la main à la pâte, en abordant sans tabou la question du cannabis devant les parents d'élèves ou en mettant fin à des trafics dans l'enceinte de l'établissement.
Pour autant, il suffit de se rendre devant un lycée pour constater que fumer du cannabis se banalise dans les quatre coins du pays. Une enquête réalisée en 2019 par le ministère de la Santé révélait déjà que plus de 12.000 Camerounais de la tranche d’âge 13 -15 ans avaient consommé au moins une fois du cannabis.
Heureusement, les initiatives sont nombreuses. La dernière en date est la 1ère édition de la campagne de lutte contre les stupéfiants et les violences en milieu scolaire. Initiée par le journaliste camerounais Raphael Mforlem et soutenue par le Ministère de l'éducation, cette opération espère sensibiliser les plus jeunes aux dangers de la drogue et prévenir la violence dans les écoles du pays.
Efficacité modérée
Si de nombreuses personnalités publiques n'hésitent pas à sensibiliser les jeunes camerounais à travers la campagne de Mforlem, la méthode et l’efficacité d’une telle initiative sont difficilement mesurables. Faute de moyens, l'instigateur de cette campagne ne peut pas intervenir dans les établissements scolaires du pays. S'il espère "être accompagné" par les autorités pour mieux sensibiliser les plus jeunes, Mforlem craint une augmentation du nombre de jeunes toxicomanes au Cameroun.
Bien que le regard des autorités sur la prévention des drogues ait clairement évolué, il faut faire beaucoup plus pour en finir avec ce fléau. Il faut sans doute investir dans la prévention, mais aussi dans la prise en charge des personnes souffrant d'addiction.
Source : allodocteurs.africa
NOTA : La Délégation Départementale MINESEC du Wouri est logée dans un bâtiment attenant à l'immeuble de la Délégation Régionale.